LA PUISSANCE ET L’ENERGIE DU GROUPE

L’énergie d’un groupe peut s’avérer un espace de partage précieux, car toutes nos douleurs sont communes et liées à l’idée ou à la réalité de la perte.

Chacun va réagir à la perte en fonction de son vécu et de sa construction psychique néanmoins il s’agit à chaque fois d’accepter la condition humaine limitée au niveau du corps et illimitée au niveau du cœur et de l’âme.

La solidarité dans les similitudes et les différences permet à l’humanité de s’épanouir, de se déployer et de prospérer.

La solitude interne est inhérente à l’incarnation néanmoins la sensation d’appartenance au tout et à la communauté humaine est un antidote au désespoir provoqué par l’isolement.

Groupe de parole

Pour les professionnels de l’accompagnement

Quel que soit le domaine d’exercice, l’accompagnement de l’humain a un impact sur le praticien.
Ce groupe offre un espace pour poser et élaborer les ressentis par rapport aux patients/clients.
Ceci permet d’une part de sortir de l’isolement auquel est parfois confronté le praticien en proie à ses propres émotions et d’autre part de comprendre les implications et les répercutions des échos que peuvent induire le récit du vécu du patient sur celle du praticien.

La différenciation  entre les deux histoires est le pilier de l’accompagnement pour bien distinguer empathie et sympathie.

L’accompagnant doit être ancré, chevillé même à un espace de compassion envers son patient tout en restant en lien avec lui-même dans un espace de tranquillité.

Le patient n’a surtout pas besoin que le praticien se tienne à distance de ses souffrances, pas plus qu’il n’a besoin de le sentir vaciller en leur présence.


Pouvoir parler des douleurs en sentant le praticien compatissant, aligné et tranquille face au récit et aux émotions permet à l’inconscient du patient de sentir qu’une issue est possible.

La position interne et non formulée du praticien est «  je sais, ma sœur ou mon frère d’humanité, je connais les affres de la douleur et j’en connais aussi la libération, je sais que c’est possible pour avoir effectué le voyage vers les rives de l’apaisement ».

Groupes à thèmes ouverts à tous

Le deuil, les moments de transitions.

Toute perte nous met face à notre vulnérabilité et à notre mortalité.

Les moments de transition d’un état à un autre engendrent des périodes où la sensibilité et la fragilité sont plus prégnantes.

Sous toutes ses formes, le deuil propose de traverser la douleur sans qu’elle n’induise une cristallisation de la souffrance. La douleur fait partie des expériences de vie, se révolter, se laisser totalement submerger par elle lui donne une place au coeur même de l’identité.

Face au deuil les deux aspects de l’humain peuvent se diviser :
L’Ame accepte la mortalité du corps et sait qu’elle peut advenir à tout moment, elle conçoit  aussi les pertes possibles durant une existence humaine, et sait que l’identité ne se résume pas au « Moi Souffrant ».
Le corps physique et le psychisme se rebiffent confrontés au manque abyssal que peut procurer la perte d’un Etre proche, ou un changement d’état non prévu et non souhaité.

La culpabilité sous toutes ses formes peut aussi se faufiler dans la faille de la douleur.
Celle d’être soi même vivant,
Celle de tout ce qui aurait pu être, et de ce qui ne peut plus se modifier.
Celle de constater ou de refuser de ressentir des moments d’oubli ou de joie même fugaces. 

Cette culpabilité est une information à écouter, une indication à suivre et non pas un état dans lequel s’installer.

Les passages au travers du deuil aussi dévastateurs soient-ils sont aussi  le terreau fertile pour une rencontre véritable avec la vie au delà des illusions.
Car la vie contient le germe de la mortalité et s’y préparer en étant le plus présent, vivant, vibrant possible est ce qu’elle demande…

Les deux aspects, celui de l’Âme et celui du corps physique et psychique, expérimentent la nécessité de s’unifier ou de se réunifier.

Ces deux parties sont  à la fois séparées et unies par l’incarnation.

De cette union peut advenir l’acceptation du réel dans sa difficulté et sa beauté.

Car le vivant est à la fois une épreuve et une Grâce.